Le mont Éméi est l’une des 4 montagnes sacrées du bouddhisme chinois et il est lui aussi inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO!

J11 : L’ascension du mont Éméi

Je suis partie tôt de Leshan pour me rendre à la gare où j’ai pris un train pour Emeishan et le trajet n’a duré que 16 petites minutes! Yeah! L’expérience des 20h de train m’a vraiment traumatisée! 😬

Une fois arrivée dans une nouvelle ville, il me faut trouver mes marques et notamment repérer les bus.

Avec l’aide d’un chauffeur chinois qui ne parlait pas un mot d’anglais j’arrive tout de même à bien m’orienter, monter dans le bon bus et arriver dans mon nouvel hôtel.

J’ai pris 30 minutes pour faire une pause, demander des conseils à la réception et à 10h j’étais enfin prête!

J’ai été acheter mon pique-nique (c’est-à-dire de l’eau, des chips et des gâteaux 🤦🏼‍♀️), j’ai pris un bus et un téléphérique pour m’épargner les 15 premiers kilomètres de marches.

Pour accéder au parc, pas de relevés d’empreintes cette fois-ci mais scannage de mon visage et durant le reste de la journée, pour accéder à certaines zones du parc je dois scanner mon billet d’entrée et mon visage!

Le parc est assez cher et une fois entré il faut encore payer pour tout et le prix de l’eau est multiplié par 5 comparativement aux prix pratiqués dans le village. Pour la première fois du voyage, je présente ma carte de métro et je la fais passer pour une carte d’étudiant. Ça a fonctionné, j’ai eu un rabais de 50%! 😅✌🏻 Je vais utiliser cette ruse jusqu’à la fin du voyage!

L’ascension a commencé à 11h30 précise ⤵️

Je ne me suis pas démoralisée en voyant ce panneau, j’ai juste eu peur de ne pas réussir à être de retour pour prendre le dernier bus de 18h. Je n’avais donc que 6h30 pour faire l’ascension, ça me paraissait un peu juste parce que l’ascension du mont, c’est 29 kilomètres de marche dans des escaliers, il paraît qu’il y a plus de 60.000 marches! 😱

Dès le début de la randonnée des locaux essaient de me faire peur et me conseillent d’acheter un bambou pour me défendre en cas d’attaque de macaques. J’avoue, je n’avais pas envie de me battre avec des singes mais je n’avais pas non plus l’intention de marcher 29km avec un bambou dans les mains. J’ai donc refusé!

Après 1 heure de marche, je suis entrée dans la zone des macaques. Je n’ai clairement pas fait la maligne sans bâton pour me défendre. J’ai donc rangé mes lunettes, eau et tous autres objets dans mon sac sur lequel j’ai posé un cadenas, j’ai refait ma tresse, protégé ma tête avec la capuche de mon pull (au moins, ils ne toucheront pas à mes cheveux), je me suis accrochée solidement à mon sac à dos et j’ai traversé la meute de singe sans les regarder, tranquillement sans gestes brusques. Un petit malin a essayé de me sauter dessus, j’ai levé le ton, mauvaise idée, les singes ont commencés à grogner! J’ai continué mon chemin et je suis sortie de leur territoire sans encombre!

Plus tard, j’ai rencontré 2 Français. Ils étaient perdus (bah oui, ils randonnaient sans carte et gps…) donc je les aidé. Dans la discussion, j’explique que j’espère être au sommet dans quelques heures… l’un me rit au nez en me disant que ce n’est pas possible, eux iront dormir dans un refuge.

C’est ça qui m’énerve avec les Français de France (seulement?), toujours critiques et négatifs. Quand j’ai fait du vélo/rando à Hawaï, c’était vraiment dur. Pendant que je transpirais ma vie, une famille d’Américains m’avait félicitée pour ma forme physique et m’encourageait pour la suite, elle m’avait renommée « Bike Girl » et avait précisée qu’elle ne serait pas capable de le faire. Mais aujourd’hui, je me retrouve face à deux trous de cul pessimistes, qui se disent que si eux ne peuvent pas, c’est impossible! Deux continents, deux approches!

Alors j’avoue, j’ai peut-être été trop optimiste d’entreprendre une telle randonnée aussi tardivement mais je sais que je suis une très bonne marcheuse, je suis en forme, j’ai un bon mental, une carte, un gps et moi à mon retour m’attend une chambre d’hôtel confortable avec une douche chaude et non pas un refuge miteux!

J’ai eu envie de lui mettre ma main dans la gueule, mais j’ai préféré sourire bêtement et je suis partie en leur souhaitant une belle après-midi!

Des marches, des marches, des marches… à chaque virage, une autre centaine de marches.

Finalement, il m’a fallu moins de 5h pour venir à bout des 29km. Les 5 derniers kilomètres ont été un vrai cauchemar pour mes jambes!

Oui, 5h! Je me suis étonnée moi-même, j’ai dû vérifier à deux fois l’heure de ma première photo!

J’ai pris ma première photo à 11h27 et j’ai fêté mon ascension en m’achetant des patates (pataaaaaaates) pour reprendre des forces à 15h35, soit 4h. Ensuite, j’ai pris ma première photo au sommet à 16h16. Conclusion : un peu moins de 5h pour avaler les 29 kilomètres!

Voilà ce qui m’accueille à la fin de cette rude randonnée: une statue de Samantabhadra dorée de 48 mètres de haut, une belle récompense après cet effort intense! 😊

Je suis très fière de moi, j’ai réussi dans les temps. J’ai pu profiter de l’air frais et de la beauté de la vue depuis le sommet d’or!

Ensuite j’ai regagné rapidement le parking le plus près du sommet, j’y suis arrivée à 17h45, j’avais donc 15 minutes d’avance avant le dernier bus! 😉

Sur le chemin du retour, j’ai croisé ce singe, quand je pense que je suis passée au milieu d’une meute un peu plus tôt dans la journée!

Dès mon retour à l’hôtel, je me suis jetée sur des nouilles fries aux œufs et légumes. C’était plus important que la douche chaude! 😂

Seul problème aujourd’hui, mon VPN ne fonctionne plus, je suis coupée du monde!!!!